« Le Labyrinthe : Le rivage des survivants » : La Braise gagne du terrain ☆☆☆,☆

Salut à tous ! Connaissez-vous ce sentiment de tristesse lorsqu’on termine une saga ? Le moment où l’on se rend compte qu’on dit aurevoir à des personnages qui nous ont accompagné pendant des années ? Lorsque j’avais terminé la saga du Labyrinthe c’est ce que j’avais ressenti. Je pensais honnêtement que cette aventure s’arrêterait ici néanmoins on dirait bien que l’auteur cachait une autre carte dans sa poche. Quand j’y pense je le comprends, tellement de possibilités existent avec un univers aussi riche, mais est-ce que cette suite est au niveau de l’histoire de base ? Je vais vous donner mon avis sur la question ! Aujourd’hui nous allons parler du roman « Le Labyrinthe : Le rivage des survivants » de James Dashner, traduit par Guillaume Fournier, chez Pocket Jeunesse.

Rappelez-vous : Thomas et les autres Blocards s’étaient installés sur une île afin d’y finir des jours paisibles loin du virus Braise. 73 ans plus tard nous sommes toujours sur cette île mais cette fois en compagnie d’Isaac, un jeune apprenti forgeron. Alors qu’il se promène tranquillement avec ses ami(e)s il aperçoit au loin un bateau qui se dirige tout droit chez eux. A son bord des corps sans vie et une femme qui semble mal en point. Sauvée par le groupe d’adolescents elle explique avoir été envoyée par le monde extérieur pour retrouver les descendants de Newt et Sonya. Apparemment ils pourraient être la solution pour trouver un remède contre la Braise qui continue toujours d’exister… Et si ce remède mystérieux était caché tout au fond du mythique Labyrinthe ?

Parlons dans un premier temps de l’esthétique de la couverture ! J’avoue que je suis tombée totalement amoureuse de ce visuel qui se démarque énormément des autres tomes de la saga. On est face à un couverture vivante et travaillée dans les détails ! Je suis tombée amoureuse des couleurs utilisées, ce mélange de bleu, de vert et de doré s’assemblent parfaitement pour le plus grand plaisir des yeux. L’image reste fidèle au thème principal de l’histoire, à savoir le voyage de certains habitants vers les terres de l’extérieur qui ont été ravagées pendant des années par la Braise. Le côté apocalypse est présent, en fond, avec la ville détruite d’où sort de la fumée, c’est vraiment très sympathique ! Pour moi c’est un succès au niveau esthétique !

Au niveau de la structure j’avoue que c’est une autre histoire… Le livre est séparé en parties qui contiennent des chapitres ainsi que des chapitres dans les chapitres. Même en l’écrivant vous pouvez remarquer que ça n’a pas vraiment de sens néanmoins vous n’êtes pas au bout de vos surprises. Ces fameux chapitres qui contiennent des chapitres ont une construction particulière puisque chacun correspond à un personnage et un lieu, parfois le même tout du long et parfois non. C’est très déstabilisant et vraiment pas nécessaire parce que ça perd rapidement le lecteur… Le roman contient également de nombreuses longueurs à cause de la mise en place très lente de l’action. Même si il est important de poser les bases d’une intrigue, je m’attendais à ce que l’histoire tape directement dans le vif du sujet mais ce ne fut pas le cas.

Le fait de suivre différents personnages qui se trouvent à différents endroits, sans y voir aucune corrélation avant la moitié du roman est très désagréable parce qu’on n’arrive pas à comprendre tout ce qui se passe. Je pense que c’est ce qui m’a le plus perturbé, de ne pas pouvoir comprendre ce que je lisais. J’ai l’impression que l’auteur s’est trop étalé, il a voulu en faire trop et ça s’est ressenti à travers ce tome. Je ne juge pas l’univers qui est parfaitement construit mais plutôt la manière dont il est amené, qui est assez flou. J’ai attendu littéralement de passer la barre des 200 pages sur 315 pour comprendre enfin quel lien finirait par avoir tous les personnages ensemble. Pour une meilleur compréhension je décide de vous faire une carte afin que tout soit clair lors de votre lecture si jamais vous décidez de vous lancer dans cette aventure, pour que vous y preniez du plaisir. Je précise que ce n’est pas un spoiler, ça permet simplement une meilleure compréhension pour vous en tant que lecteurs. Nous connaissons trois lieux : l’île des blocards (celle de nos héros de base), la Nation Restante qui veut annihiler toutes les personnes touchées par le virus et La Tête de Dieu qui pense qu’il est possible de vivre avec le virus. Grâce à ces informations vous pouvez vous lancer sans soucis dans le roman sans risque de ne rien y comprendre.

Notre imagination est clairement la créatrice des lieux ce qui peut éventuellement refreiner certaines personnes. Je pense qu’heureusement que j’avais les images des films en tête parce que ça m’a particulièrement aidé à imaginer le côté apocalyptique et froid de certains endroits. Il y a très peu de descriptions et quand il y en a elles sont plutôt rapides mais grâce à l’ambiance du l’histoire on peut facilement imaginer les décors. Je n’ai pas été gêné par ce parti pris dans le sens où il m’était facile de faire travailler mon imaginaire dans cet univers que je connais bien. Néanmoins je tenais à soulever qu’il y a parfois des moments où les lieux devenaient flou parce qu’il y avait trop de choses qui se passaient en même temps dans des lieux différents au sein d’un même chapitre.

Pour les personnes qui se demandent si on retrouvera nos anciens blocards la réponse est oui et non. Ils sont évoqués quelques fois mais on comprend rapidement qu’il ne reste plus grand monde de cette époque. C’est assez logique vu le temps qui a passé mais j’aurais aimé leur faire peut être un adieu. Même si ils ne sont plus là, toute l’intrigue du roman tourne quand même autour des héritiers de Newt et Sonya donc il est possible qu’on garde quand même un pied dans l’histoire qu’on a connu. Il reste néanmoins un survivant de la bande d’origine qui est surnommé Papy Poêle-à-frire mais jamais son vrai nom n’est cité dans le livre. Vous allez me dire mais comment sais-tu qu’il s’agit d’un ancien blocard ? C’est assez simple quand on regroupe les éléments : il est un des rares à avoir vu les ravages de la Braise et il lui arrive de parler de l’époque du Labyrinthe où il vivait avec ses amis dont les noms ne nous sont pas inconnus. Il y a très peu de détails physiques sur ce personnage néanmoins ma théorie c’est qu’il s’agit de Frypan, un personnage qu’on connait peu certes mais qui se trouvait dans les autres romans depuis le début. J’ai fait ce lien grâce à ce surnom qui lui ai donné mais j’ai peut être tort, encore une fois ce n’est qu’une théorie de ma part.

Je vous le dis immédiatement : laissez tomber toutes vos certitudes en commençant ce roman, il y a énormément de trahisons. Parfois vous ferez confiance à des personnages, comme moi, et vous serez déçu de découvrir qu’ils ne sont pas ceux que vous pensez (mais bon aucune trahison ne dépasse celle de Teresa). Même si le fait que James Dashner nous oblige à suivre différents personnages dans différents est assez agaçant ça lui sert également à brouiller les pistes. En effet, on ignore qui sont les gentils et qui sont les méchants puisqu’on suit des personnages qu’on ne connait pas dans des lieux inconnus. Il joue énormément avec notre perception et je me demande si ce n’est pas une manière de nous dire de nous méfier des apparences. Est-ce que nous serions du côté des méchants ? Ou est-ce qu’on nous donne accès aux deux côtés afin de comprendre chaque parti ? Je l’ignore, néanmoins rassurez-vous même si au début de votre lecture vous ne comprenez pas ce qui va tous les lier il y a bien une finalité pour le moins intéressante à ce roman !

Parlons désormais des personnages et j’avoue que là on est face à quelque chose d’inédit. Je pense n’avoir aucun réel personnage préféré puisqu’en suivant autant de personnes je n’ai pas pu créer d’attachements. Notre héro, enfin plutôt l’un de nos héros, s’appelle Isaac. C’est un garçon très gentil et j’ai souvent pu lire sur des chroniques qu’il était trop naïf, personnellement je ne trouve pas. En effet il faut nous mettre à sa place : il n’a connu aucun danger puisqu’il était sur une île en sécurité, il n’y a aucune arme là-bas ni même de virus. Ses réactions seront forcément différentes des personnes qui connaissent le monde extérieur. Tout le contraire de notre Orphelin qui vit dans la Nation Restante. Les Orphelins n’ont pas de nom pourtant lui en a un : Minho. Et oui les fans du Labyrinthe seront contents de découvrir l’histoire de ce jeune garçon, ce guerrier sans peur, qui va s’avérer être une des personnes les plus attachantes de l’histoire à mon sens. Tout comme Timon, un homme que j’imagine avoir le physique de Jason Momoa, considéré comme une boule de muscles sans cervelle mais qui m’a touché. Nous avons également Alexandra, qui se trouve à la Tête de Dieu. On part sur un personnage que je trouve mégalomane et sans saveur mais je suis persuadée qu’elle va nous surprendre par sa fourberie… De toute la bande de l’île je pense que ma préférée est Jackie ! Elle ne semble pas avoir énormément d’importance au début mais quand on avance dan l’histoire on se rend compte qu’elle a toutes les cartes en mains pour devenir la prochaine leader de cette bande de bras cassés. Elle est maligne et courageuse, j’ai hâte d’en apprendre plus sur son histoire. J’avoue qu’on ne comprend pas très bien qui sont les ennemis mais ça en fait un jeu d’autant plus amusant de découvrir de quel côté nos personnages sont vraiment…

J’ai pris beaucoup de plaisir à me replonger dans cet univers, de voir ce qui avait pu changer au sein de la société en ce qui concerne le virus. On se rend compte qu’en partant sur cette île les blocards ont quand même condamné pas mal de monde à l’ignorance et par conséquent le choc de la réalité est difficile mais passionnant ! Pour les fans du Labyrinthe je peux vous assurez que vous retrouverez rapidement vos marques malgré que l’auteur parte un peu dans tous les sens. En tout cas c’était une lecture sympathique mais qui a manqué de fluidité, avec une intrigue intéressante mais des longueurs qui font taches dans le paysage de notre saga. Je lirais la suite parce que je suis beaucoup trop intriguée par la dernière page du roman qui a changé une bonne partie de ma perception du livre et promis je reviendrais vers vous !

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Une réflexion sur “« Le Labyrinthe : Le rivage des survivants » : La Braise gagne du terrain ☆☆☆,☆

  1. Je crois que j’ai lu la trilogie (empruntée en bibliothèque!) après avoir vu le premier des trois films.
    Pas (encore?) abordé la paire de volumes parue ensuite… Eux n’ont pas été adaptés au cinéma sauf erreur de ma part?
    (s) ta d loi du cine, « squatter » ces dasola

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