« Lion » : Il était une fois Saroo… ☆☆☆☆☆

Salut à tous ! Il y a peu je vous avais expliqué que j’avais énormément de mal avec les biographies, que je n’ai jamais trouvé la vie d’une personne réellement passionnante comme le serait un roman (et c’est normal, la vie n’est pas une fiction). Pourtant il y a quelques années j’ai pris la décision d’acheter un ouvrage de cette section, un livre qui commençait d’ailleurs à prendre la poussière sur l’une de mes étagères. Vous vous demanderez surement pourquoi et la raison est simple : j’ai découvert sur grand écran une histoire époustouflante et je ne pouvais me résoudre à ne pas acheter la biographie qui a permis la création de ce bijou. Après avoir revu ce film il y a quelques jours je me suis dit qu’il était temps que je découvre cette histoire de la main de la personne à qui s’est arrivé. Alors nous voilà aujourd’hui pour parler de la biographie de Saroo Brierley, « Lion », aux éditions City et traduit par Christophe Cuq.

C’est un jour comme un autre dans la vie du jeune Saroo, cinq ans. Après que son frère lui ai donné l’ordre de l’attendre sur un banc, le petit garçon décide d’aller chercher quelques pièces dans le wagon d’un train à l’arrêt. Le lendemain l’enfant se réveille dans l’immense ville de Calcutta, seul et sans papier. Après d’horribles aventures dans les rues il finit par être recueilli par un orphelinat où un couple d’australiens, les Brierley, va finalement l’adopter. Saroo grandit dans une famille aimante mais il pense toujours à sa famille biologique. Il va passer des années à scruter les rues et les villages indiens sur Internet, à la recherche d’images familières. Un jour, un miracle se produit… Le jeune homme va alors se lancer dans un long voyage pour retrouver sa famille et rentrer à la maison.

Je sais que d’habitude les couvertures avec des images de films/séries ne donnent pas envie mais en vérité, en regardant la couverture de base je ne me serais peut être pas retourné sur l’ouvrage. Au premier plan nous retrouvons un moteur de recherche et au deuxième plan le personnage de Saroo, le regard déterminé. Je tiens à préciser que je dis « le personnage » puisqu’il ne s’agit pas du vrai Saroo mais de l’acteur Dev Patel qui l’a incarné lors du film « Lion ». Petite chose que je trouve très ironique : oui je suis pour le changement de couverture que je trouve esthétiquement plus épuré MAIS la maison d’édition n’a pas fait attention que l’auteur du livre parle à un moment d’une photo de lui. Cette fameuse photo était la couverture d’origine du livre donc quand il est indiqué voir la couverture le lecteur a l’air bien stupide… Du coup j’ai été voir la couverture de base afin de comprendre ce que Saroo Brierley décrivait dans son récit.

Comment je suis tombée sur « Lion » ? En 2016 je faisais ce que j’appelle communément « la roulette des films« . Ce principe est simple : je vais seule au cinéma (parce que oui j’adore voir les films en solo), je prends mon doigt et fait tourner les films sur l’écran puis je tape aux hasards. Pour l’instant cette technique ne m’a jamais déçu et m’a permis de découvrir pas mal de pépites parfois méconnues, comme « Détroit » ou encore « Le secret des Marrowbone« . « Lion » a fait parti de cette longue liste et comment vous expliquer la claque que j’ai ressenti… Déjà j’adore Dev Patel, en tant que grande fan de Skins, mais j’ai découvert une facette beaucoup plus mature et touchante à travers ce film. Je ne peux pas vous montrer à quel point j’ai pleuré mais je peux vous dire qu’un tsunami d’émotions m’a submergé. Après ce film j’ai immédiatement décidé de me procurer l’histoire de Saroo ! Pourtant, comme je vous l’ai dit, les biographies ce n’est vraiment pas mon truc mais l’histoire de cet homme était tellement incroyable que je voulais la découvrir plus en détails. Puis le temps a passé et je l’ai laissé sur une étagère en attendant la bonne période pour le lire. La bonne période a été des années après mais je n’ai eu aucun regret !

Le miracle s’est produit : j’ai enfin été conquise par une biographie ! L’écriture de Saroo Brierley est simple, accessible et empreint à une honnêteté qui fait plaisir à lire ! Un récit qui ne manque pas d’authenticité, d’émotions et d’actions ! J’ai ri, j’ai pleuré (beaucoup), j’ai été énervée, épuisée par ce voyage rien qu’en imaginant ce petit bonhomme perdu se promener dans les immenses rues de Calcutta sans cesser d’espérer retrouver sa famille. Je ne préfère même pas penser à la détresse de la mère lorsqu’elle n’a vu aucun de ses deux fils revenir… Quelle horreur… C’est assez beau de remarquer que malgré les événements traumatisants qu’il a vécu il n’a jamais perdu espoir et qu’il a continué à se battre pour revoir les gens qu’il aime.

L’histoire de Saroo est quand même incroyable quand on y pense : adopté par des australiens, se trouvant à l’autre bout du monde, il décide de rechercher sa famille biologique avec l’aide de ses souvenirs et de Google Earth. Est-ce que vous vous rendez compte de la détermination qu’il faut avoir ? Des années de recherches qui auraient pu ne jamais aboutir !

J’ai été profondément impressionnée par ses instincts de survie lorsqu’il était perdu, touchée par tout ce qu’il a pu vivre et qui n’était absolument pas normal. Il parle d’adultes kidnappant les enfants de nuit comme de jour, de la famine, de la pauvreté du pays, de la saleté, du nombre incalculable d’enfants abandonnés ou faisant la manche pour pouvoir se nourrir et j’en passe. Saroo a été d’un grand courage à seulement cinq ans et je trouve admirable qu’il n’a jamais oublié toutes les personnes qui ont pu le secourir. Il parle notamment d’un moment où il a manqué de se noyer et où un sans-abri l’a sauvé deux jours de suite, il dit qu’il n’a jamais pu oublier cet homme et qu’encore adulte il s’en veut de ne jamais l’avoir remercié. Les conditions dans le premier centre où il a été accueilli était digne d’une prison et comme il l’a lui-même expliqué il a été extrêmement chanceux de ne rien avoir vécu de vraiment grave là-bas. Les Brierley ont adopté un second enfant venant du même endroit que Saroo, Mantosh, qui a lui subi des choses horribles qui le marqueront à jamais…

Vous allez pleurer énormément en connaissant en profondeur l’histoire de Saroo néanmoins il a tenu à toujours ajouter un peu d’humour afin de mettre de la légèreté à son récit. Il parle de sa joie d’avoir été adopté par les Brierley mais également la chance qu’il a eu d’avoir Madame Sood, la femme qui s’est occupé de son adoption. Ils ont créé un lien ensemble si doux qu’on ne peut être qu’attendri. J’ai beaucoup ri en réalisant le choc des cultures qui allait pointer le bout de son nez pour Saroo en Australie ! Il y a eu des situations vraiment hilarantes et ses parents ont très bien géré la situation ! On sent que se sont des personnes bienveillantes et la longueur du combat pour pouvoir adopter des enfants montre à quel point ils étaient déterminés à aimer chaque petit être qui passerait la porte de chez eux afin de créer une vraie famille.

Avec Saroo vous allez voyager, vous allez vous prendre une sacrée claque par ce petit garçon qui a soulevé des montagnes à l’âge de cinq ans. Impossible de rester de marbre face à ce récit qui fait énormément réfléchir. Cette ténacité pour retrouver sa famille, Guddu le frère avec qui il était le soir de sa disparition, sa maman qui n’a jamais cessé de le voir repasser le pas de la porte,… C’est une histoire époustouflante, bluffante, atypique et percutante ! On peine à croire que c’est réel tant sa vie n’a été qu’une succession d’aventures aussi incroyable les unes que les autres ! Pour moi c’est un livre à lire au moins une fois dans sa vie !

Si jamais vous cherchez l’histoire de Saroo vous pouvez vous la procurer juste ici !


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