Salut à tous ! Aujourd’hui on se retrouve pour une petite histoire policière (oui ça fait longtemps). J’avais envie de lire une petite enquête et France Loisirs m’a gentiment envoyé une histoire finlandaise qui a reçu le prix Johtolanka de meilleur roman policier. J’ai commencé cette histoire sans trop savoir ce que ça allait donner sachant que je n’avais pas vraiment trouvé d’informations sur cet ouvrage. Je vais donc vous parler de l’ouvrage « Le Serment » de Arttu Tuominen aux éditions France Loisirs et traduit par Anne Colin du Terrail !
Nous sommes en 2018 dans la petite station balnéaire de Pori où un homme vient d’être poignardé lors d’une fête qui durait déjà depuis plusieurs jours. Pour la police l’affaire est simple : un suspect a été retrouvé couvert du sang de la victime dans les bois aux alentours et a été vu par certaines personnes alcoolisées sur place. L’enquête aurait pu être classée rapidement si elle n’avait pas pris une tournure différente pour le commissaire Jari Paloviita. La victime se trouve être Rami Nieminen, l’homme qui le brutalisait enfant, et l’assassin désigné n’est autre que son meilleur ami de l’époque : Antti Mielonen. Il y a 27 ans Jari et son ami se sont fait une promesse mais que vaut ce serment aujourd’hui ? Entre devoir et amitié le commissaire va devoir faire un choix…
Parlons tout d’abord de la couverture et, honnêtement, pour un livre policier c’est vraiment pas mal. Evidemment on ne sort pas vraiment du schéma classique avec les couleurs sombres qui sont quand même assez représentatives des romans d’enquêtes. Une touche de couleurs sur une petite cabane près d’un lac couleur rouge sang qui nous fait pressentir des événements terribles. J’apprécie l’effet un peu holographique qui donne de l’originalité au visuel mais comme d’habitude je ne suis encore pas une grande fan du choix de la photographie pour couverture (#teamillustrations).
Vous connaissez ma politique sur mes diverses plateformes : l’avis sera toujours honnête même si il s’agit d’un livre qui m’a été transmis dans le cas d’un service-presse. J’ai trouvé ce livre vraiment mauvais et je n’ai pas grand chose de positif à dire sur cet ouvrage mais, comme à mon habitude, je vais vous expliquer le pourquoi du comment.
Premièrement pour moi l’appellation « policier » est vraiment très légère en ce qui concerne ce roman. Ne nous mentons pas l’affaire est classé dès le début alors il n’y a pas d’enquête en soit, pourquoi alors dire que c’est un roman policier ? Aucun suspens, aucun frisson, rien du tout. En vérité nous passons plus de temps dans l’enfance des personnages que dans l’enquête qui a mené à l’arrestation de Antti. Le thème principal n’est même pas le crime mais l’enfance des protagonistes principaux alors je ne vois pas vraiment ce qui a qualifié ce roman de policier sachant que ça ne découle pas vraiment sur grand chose…
Deuxièmement en ce qui concerne la construction du roman j’avoue que je suis perplexe. On mélange les années, il y a des parties mais on ne sait pas vraiment à quoi ça sert, on ne suit pas forcément le même personnage dans un seul chapitre, bref tout est mélangé. Le seul lien qui peut être valable c’est que l’auteur a choisi de monter crescendo dans la violence et donc finir par le paroxysme à le fin mais honnêtement j’aurais préféré que se soit réparti également dans le livre pour éviter que la lecture de cet ouvrage soit ennuyeuse. Il n’y a aucun rythme dans cette lecture et très peu de dialogues, chose que je déteste particulièrement. On enchaine les descriptions inutiles ainsi que les scènes du passé qui ne serve strictement à rien si ce n’est à remplir le vide de l’histoire. J’ai du faire quelque chose que je fais très rarement : j’ai sauté des descriptions tant je trouvais cette lecture plate et que je voulais en finir au plus vite. Dommage que l’auteur n’est pas voulu approfondir les personnages des policiers ce qui fait que nous ne restons qu’en surface alors qu’il aurait été plus intéressant de plonger dans leurs névroses que dans le quotidien d’enfants a qui il n’arrive pas grand chose pendant une grande partie de l’histoire (par exemple je me serais passé du petit garçon qui se masturbait en écoutant ses parents faire l’amour, ce qui n’apporte absolument rien au récit, et j’aurais préféré en savoir plus sur les TOC du policier qui mène l’enquête).
Pour parler de l’histoire le récit commence fort en débutant directement par le meurtre et ma réaction a donc été la suivante : on sait clairement que Antti est coupable donc quel est l’intérêt ? N’en cherchez pas il n’y en a aucun si ce n’est que se sera le début de votre souffrance. Une fois le meurtre passé c’est le calme plat et l’ennuie qui prend le dessus pour la grande majorité du livre. Comme je l’ai dit plus haut pas d’enquête donc pas d’intérêt de l’histoire mais bon passons… L’aventure de Antti et Jari n’a commencé à être palpitante que vers les pages 220, c’est-à-dire à plus de la moitié du livre passé et ensuite on retombe dans l’ennui.
Honnêtement je n’ai eu aucune accroche avec les personnages et je n’ai pas grand chose à dire si ce n’est que tout est prévisible. Les enfants sont devenus des adultes qui ont été détruit par des événements qu’ils ont vécu et on retrace simplement les traumatismes en passant des plus calmes au plus violents. Les liens de Javi et Antti sont très fort et on va vite voir le prix de cette fameuse « amitié ». Au travers de leur vie on va traiter de l’alcoolisme, de la violence sur mineurs ainsi que la violence conjugale, de l’handicap et de la psychologie qui peut découler de faits violents. Les thèmes sont plutôt intéressants mais malheureusement j’ai trouvé cette histoire trop mal agencée pour être intéressante…
Si vous avez fait attention aux détails de l’histoire alors vous devinerez facilement la fin néanmoins on ne peut pas retirer à l’auteur que ce n’est pas une des plus communes dans les livres policiers. Encore une fois je n’ai malheureusement pas du tout été emballée par cette lecture qui aurait pu être incroyable au vu du résumé mais qui a été décevante…
Troian 