« Grisha » (l’intégrale) : Je replonge dans du fantastique ! ☆☆☆

Salut à tous ! Aujourd’hui je vais vous parler d’un livre qui m’a été gentiment envoyé par France Loisirs : « Grisha » de Leigh Bardugo, traduit par Nenad Savie et Anath Riveline. Certain(e)s vont dire que ce n’est pas une nouveauté mais la particularité de cette nouvelle édition du livre, en plus de sa couverture totalement incroyable, est qu’il contient les trois tomes de la saga Grisha ! Comme vous pouvez le voir sur mon blog le fantastique est un style que je tente très rarement alors mon avis va être peut être surprenant face aux autres avis que vous avez pu lire chez d’autres blogueuses et blogueurs.

Le royaume de Ravka est une terre maudite, divisée par le Shadow Fold, une épaisse nappe de ténèbres peuplée de monstres sanguinaires. Jeune apprentie cartographe, Alina y est envoyée en mission avec son ami de toujours, Mal, pour accompagner de puissants magiciens aux facultés extraordinaires, les Grisha. Alors qu’ils sont attaqués par d’horribles créatures, elle les repousse en émettant une déferlante de lumière puissante repoussant pendant un court instant les ténèbres. Dès lors, son destin prend une autre tournure : Alina est l’Invocatrice de lumière, celle qui pourrait vaincre le Shadow Fold. Pour cela, elle doit rejoindre les Grishas et apprendre à maîtriser ce don qu’elle ignorait posséder. Mais dans la capitale les pièges sont nombreux, à qui peut-on réellement se fier ?

Premièrement parlons de cette couverture. J’avoue que je suis totalement sous le charme de tout ce qu’elle représente ! Les couleurs sont incroyables avec ce mélange de bleu, de rouge, de noir et de doré. Ces tons s’accordent parfaitement bien avec l’ambiance du livre tout comme les animaux qui sont représentés sur la couverture ! On retrouve ce côté froid et solennel qui est si enivrant dans l’histoire et qui fait que c’est une lecture assez agréable pour cette fin d’année.

Parlons des choses qui m’ont causé quelques soucis. Je dois l’avouer cette lecture n’a pas été de tout repos pour moi. Déjà je trouve que lire plus de 1100 pages d’un coup c’est quand même quelque chose alors si vous n’êtes pas habitué(e) aux longues lectures ou si, comme moi, vous aimez faire des pauses dans une saga je ne sais pas si le format vous conviendra. Néanmoins un des avantages de prendre l’intégrale c’est que le prix reste moins important que d’acheter les tomes séparément. Ensuite, je pense que vous avez pu le voir si vous me suivez depuis longtemps, je ne lis pas énormément de fantastique. J’ai trouvé que c’était, du coup, l’occasion de me plonger dans ce style de lecture que je n’observe que de loin. Les seules livres dans le domaine du fantastique que j’ai pu lire ont été « Harry Potter » de JK Rowling, « Narnia » de C.S. Lewis et « Miss Peregrine et les enfants particuliers » de Ransom Riggs et savez-vous ce qu’ils ont en commun ? C’est que dans ce milieu fantastique il y a toujours une part de réalité, quelque chose qui relie les personnages à notre vrai monde. Ici j’ai été totalement décontenancée en tant que novice dans ce style de littérature parce qu’il n’y avait aucune attache avec le monde réel. J’ai ainsi pu me rendre compte au fil de ma lecture que j’avais énormément de peine à me représenter un univers complètement imaginaire, que j’avais besoin de cette part de réalité pour me représenter des personnages et un environnement. Malgré toutes les descriptions du livre je n’ai pas réussi à percevoir des images, à imaginer les lieux, mais j’avoue avoir tenté de transposer l’univers de Grisha dans un univers assez similaire dans mon esprit: « Game of Thrones ». Au fur et à mesure j’ai réussi à m’acclimater mais il m’a fallu un très long moment afin de me sentir à l’aise dans ce roman. J’ai également eu beaucoup de mal avec le dialecte utilisé dans ce livre, je trouve que ce n’était pas assez expliqué et encore aujourd’hui j’ignore ce que certains termes en russe (ou du moins une langue assez similaire) signifient, donc pas vraiment génial pour la compréhension. La carte est plus que nécessaire pour ce livre et heureusement qu’elle est présente parce qu’on serait totalement perdu avec les différents lieux dans lesquels vont nos personnages. Comme l’a dit une de mes amies qui a lu le premier tome de Grisha: « Si tu n’as pas l’habitude du fantastique c’est quand même bien corsé comme univers« . Etant novice ça a été une lecture très compliquée, je peux désormais me placer dans le milieu du fantastique et savoir parfaitement le style fantastique qui me convient et ce n’est clairement pas l’univers de Grisha.

Même si la lecture a été complexe je peux affirmer qu’on fini par s’acclimater à cet univers complexe, même en faisant abstraction des termes qu’on ne comprend pas toujours. J’ai aimé que les Grisha soient un peu découpés comme les factions de « Divergente » avec chacun sa particularité. J’avoue que le fait de les gérer de cette manière m’a permis d’avoir les idées plus claires dans la classification des personnages. L’univers sombre est intéressant et j’avoue que je n’attendais pas un monde aussi sanglant et violent, étant habituée à des histoires un peu plus douces. L’écriture de l’autrice est fluide et rythmée avec des twists très intéressants, des rebondissements qui nous permettent de nous attacher à cette bataille et aux différents panels de personnages. J’ai apprécié cette confrontation des classes entre Alina et les Grisha, on sent clairement qu’elle vient d’un milieu beaucoup moins facile que les gens qui vont l’entourer pourtant elle reste forte !

Alina est une héroïne assez perturbante. D’un côté elle a un sacré caractère, elle ne semble pas se laisser marcher sur les pieds, et pourtant on remarque qu’à certains moments elle s’écrase totalement sans aucune raison. J’ignore comment prendre ce personnage, je ne sais si je la trouve brave ou si je la trouve juste caractérielle. Elle a un comportement à la limite de niaise, en particulier avec le personnage de Mal. J’ai eu un petit soucis d’ailleurs avec le romantisme qui arrive dans ce livre, je ne m’attendais justement pas à ce qu’il pointe autant le bout de son nez. J’aime les histoires d’amours mais j’ai trouvé celle-ci beaucoup trop mièvre pour être vraiment intéressante. Je pense que, pour un personnage qui apparait comme plutôt fort, Alina se soucie beaucoup trop de son apparence, ce côté soucieuse de paraitre ne va pas vraiment avec le comportement de feu qu’on lui attribue. Mal est un personnage que je qualifierais comme le tombeur du livre et je n’aime pas vraiment ça mais j’avoue que je savais qu’il évoluerait au fil de l’histoire. Il est déterminé, attachant, franc et combattif ce qui correspond en tout point à l’ambiance du roman. Le personnage que j’ai préféré était clairement la servante de la reine, Genya, qui est le vent de fraicheur de ce livre. Elle est douce, drôle et même si quelques fois on peut entrevoir son complexe de supériorité vis à vis de sa beauté elle n’en reste pas moins forte et intelligente. J’avais peur que ce personnage devienne sans intérêt mais au contraire au fil des pages elle prend de la saveur ! J’avoue avoir été intriguée par le Darkling qui reste un personnage mystérieux, même si j’avoue que c’est assez prévisible de voir ses « intentions » dans l’histoire. J’ai eu beaucoup de mal avec les personnages de Grisha qui sont plutôt infectes, prétentieux et désagréables dû à leur statut de personnes « supérieurs »…

J’aimerais vous en dire plus sur l’histoire mais je ne peux vous parler que du début du livre sinon je vais vous spoiler le roman et ce n’est pas vraiment le but de cette critique ! C’était une lecture sympathique mais j’ai énormément peiné à me créer vraiment des images et à me rendre l’histoire réaliste. Je pense que ce n’était simplement pas un livre pour moi, étant encore novice dans ce style littéraire c’était peut être un peu trop violent dès le début. Ca n’en reste pas moins un bon livre avec une histoire complète, un rythme intéressant et de bons rebondissements malgré une amourette un peu trop présente à mon goût dans une aventure comme celle-ci.