« Swimming Pool » : Une recherche difficile ☆☆☆☆

Salut à tous ! J’espère que votre rentrée s’est bien passé. Je reviens vers vous pour vous parler vers libres (avouez-le ça vous avait un peu manqué) ! Aujourd’hui on va parler de « Swimming Pool » écrit par Sarah Crossan chez Rageot ! J’ai un bon train de retard parce que ce livre est sorti il y a un bon moment mais écoutez ça ne m’empêche pas de vous donner mon avis.

Kasienka est une jeune polonaise tout juste arrivée en Angleterre avec sa mère. Elle est à la recherche de son père qui a claqué la porte du jour au lendemain et qui n’a laissé qu’une carte postale pour dire qu’il s’est envolé pour l’Angleterre. La mère de Kasienka, bien décidé à retrouver l’homme qu’elle aime décide donc de traîner sa fille en Angleterre avec elle ! Le jeune fille ne se doute pas une seconde de toutes les ombres qui vont se dresser sur son chemin et qui vont rendre sa route bien plus compliquée à traverser…

« Je n’aurais pas su quoi faire de Mama,

Rentrée à la maison

Toute mélangée,

Comme les lettres de Scrabble dans le sachet,

Lourde d’une tristesse sauvage,

Si clairement affichée

Sur son visage. »

Parlons en toute franchise : je ne pensais pas apprécier ce livre. L’histoire ne me parlait pas mais j’ai tenté l’expérience parce que je sais que Sarah Crossan sait me faire sortir de mes retranchements et que c’est souvent une belle surprise. Il faut dire que ça a été le cas, j’ai été agréablement surprise par cette nouvelle histoire mais je n’ai pas ressenti l’émotion attendu. Je n’ai jamais posé un livre de Sarah Crossan sans verser ma petite larme et je dois avouer que cette fois aucune émotion n’est apparu sur mon visage. Je n’étais pas triste, ni heureuse mais j’étais plutôt perplexe dans le sens où je ne savais pas quoi faire de la fin de cette histoire qui me semblait plutôt attendue. J’avais entendu beaucoup de choses sur ce roman et notamment que c’était probablement le moins bon de l’autrice : je dois avouer que pour le moment je suis plutôt d’accord vu que cette lecture m’a laissé de marbre mais elle n’en reste pas moi très intéressante.

Quand j’ai vu que l’histoire se déroulait en Angleterre j’ai été assez heureuse mais l’Angleterre qui y est dépeint ne donne clairement pas envie d’y vivre. On ne veut surtout pas la vie de Kasienka et de sa mère. Elles vivent dans une chambre minuscule, sale, elles partagent un lit, elles sont dans un quartier qui est plutôt inquiétant et on peut dire que les gens ne sont pas vraiment sympathiques.

« Quand il sourit c’est comme si devant moi

Une torche s’enflammait »

L’un des thèmes principaux de ce roman est celui d’une personne étrangère arrivant dans un pays qui lui est totalement inconnu. On peut dire que la jeune Kasienka n’est pas épargnée, en particulier à l’école où elle devient le souffre douleur de la classe et en particulier d’une de ses camarades qui semble être la cheffe du troupeau. Elle est trop blanche, ses cheveux trop courts, son odeur déplait, elle est abandonnée de tous sauf d’un jeune garçon qui va la pousser à la natation. Le harcèlement scolaire englobe l’histoire de ce livre en plus de la détresse de la recherche de l’être aimé.

La mère de Kasienka est une femme qui abandonne tout pour l’amour, elle n’a pas peur de vivre dans la misère tant qu’elle peut redevenir la femme heureuse qu’elle était en Pologne. Elle et sa fille vont faire la rencontre d’un autre étranger, leur voisin, qui va devenir le rayon de soleil de la famille, le soutien dont elles ont tant besoin. Il est assez beau de voir l’amour porté par la mère mais si triste de voir son égoïsme face aux besoins de son enfant et à ce qu’elle peut ressentir. Kasienka ne rêve pas de retrouver son père mais de repartir et de le laisser comme il le voulait.

« Quand je suis seule,

Je ne sais pas qui je suis. »

Je me suis beaucoup attachée à Kasienka qui cache une force mentale incroyable derrière l’image de la jeune fille malheureuse. Elle est forte pour elle et pour sa mère qui perd pied peu à peu. Elle sait rester digne et sait se défendre quand il le faut, un vrai modèle pour toutes les jeunes filles. J’ai trouvé que la mère de Kasienka était vraiment l’image symbolique de la puissance que peut avoir l’amour sur quelqu’un, à quel point on peut gravir des montagnes pour retrouver l’être aimé. Le seul soucis de cette femme, en dehors du fait qu’elle délaisse son enfant, c’est son manque de lâché prise face à la situation. Ce n’est pas l’histoire la plus incroyable de Sarah Crossan mais elle reste courte et très sympathique à lire ! Elle permet de sensibiliser au harcèlement que peuvent subir les jeunes de nos jours et aussi d’où les choses peuvent aller quand on se laisse trop faire…

Une histoire touchante et intrigante qui, je pense, pourrait en séduire plus d’un(e) ! Même si ce n’est pas un coup de cœur ça reste un très bon livre qui aborde des sujets difficiles avec finesse, douceur et intelligence !

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