« The Sun Is Also A Star » : Quand les contraires s’attirent ☆☆☆

Salut à tous ! Ça faisait un moment que le livre dont je vais vous parler aujourd’hui prenait la poussière sur mon étagère : il s’agit de « The Sun Is Also A Star » de Nicola Yoon chez Bayard. Vous allez me dire « pourquoi avoir attendu » ? J’avais tout simplement peur d’être déçue de ma lecture ayant eu un réel coup de cœur il y a deux ans pour le premier roman de cette autrice. Est-ce que ça a été le cas ? Un petit peu…

Natasha vient de Jamaïque et est immigrée illégalement aux États-Unis depuis l’âge de 7 ans. Daniel, de son côté, est fils de coréens immigrés vivant sans le savoir dans la même ville que Natasha : New-York. L’un est destiné à passer un entretien pour entrer dans la prestigieuse université de Yale afin de devenir médecin, l’autre se bat pour éviter l’expulsion immédiate du pays. Rien ne destinait nos deux protagonistes à tomber l’un sur l’autre et pourtant l’univers décide de réunir ce poète et cette scientifique pour une expérience de vie unique : vivre en une journée une histoire d’amour passionnée. Entre coïncidences, différences de caractères et différences culturelles nos deux personnages vont vivre une journée pleine de surprises !

« Les êtres humains ne sont pas des créatures raisonnables. Au lieu d’être gouvernés par la logique, nous sommes gouvernés par les émotions. Si c’était le contraire, les gens sur cette Terre serait plus heureux. »

Vous le savez si vous me suivez depuis longtemps : les livres dont les chapitres sont séparés par personnage c’est vraiment quelque chose que j’adore ! Quand j’ai vu que les chapitres avaient cette découpe j’ai été vraiment heureuse parce que je me suis dit que le fait de voir la relation à travers les yeux de chaque personne et pas uniquement d’un seul et même point de vue ça apporte toujours quelque chose à une romance. Le problème ici c’est qu’il y avait BEAUCOUP TROP de découpes ! Je comprends le but de l’autrice : ajouter un max de détails pour que l’histoire soit la plus complète possible ! Néanmoins au bout d’un moment c’est un peu chiant. Quand les personnages, hors Natasha et Daniel, ont un lien avec l’aventure qu’ils vivent je comprends parfaitement la présence des chapitres mais quand on nous parle des expressions ou autres trucs comme ça c’est un peu soporifique…

J’avais découvert il y a quelques années la belle plume de Nicola Yoon et sur ce point je n’ai toujours pas été déçue. L’écriture est douce, passionnée, cocooning mais malheureusement je trouve que l’histoire manque de rythme. Il m’est souvent arrivée de remarquer des moments de longueurs dans l’histoire, voir même des moments où l’histoire tournait en rond. Malgré ça je ne peux pas dire que l’histoire n’est pas originale ! Je n’avais jamais entendu parler jusqu’à maintenant d’une histoire d’adolescents vivant une histoire d’amour unique en une seule journée ! Le concept était vraiment intéressant et surprenant ! J’ai comme l’impression que chez cette autrice c’est un peu le spectaculaire du concept de ses histoires qui font la magie de la romance. Dans son premier roman « Everything, Everything » on découvrait l’histoire d’amour d’une « enfant-bulle » avec son nouveau voisin et ici deux inconnus totalement opposés qui vivent une histoire d’amour magique en une seule journée. Il y a quelque chose de la rêverie qui nous emporte à travers son écriture et ses histoires inattendues qui me séduit à chaque fois. Un autre point positif : le côté des différences de culturelles étaient plutôt bien traité dans le sens où le lecteur peut vraiment découvrir la culture des personnages, c’était plutôt agréable.

« Pour confectionner une chose aussi simple qu’une tarte aux pommes, vous devez créer le monde entier. »

J’aurais voulu pleurer, j’aurais voulu rire, j’aurais voulu ressentir des émotions puissantes : je suis restée stoïque face à l’histoire d’amour de Natasha et Daniel qui aurait pu être extraordinaire si elle n’avait pas été prévisible. Je suis très sensible et quand je lis des livres la larme m’est plutôt facile néanmoins, même en ayant perçue les endroits du roman où l’émotion devait être palpable je n’ai rien ressenti…

Je n’ai pas peiné à m’attacher au personnage de Daniel : ce côté rêveur, idéaliste, doux et attentionné c’est tout ce que j’aime ! Parfois trop cliché et limite flippant, parce que soyons honnête dans la vraie vie un inconnu qui vous lâche au bout de trente minutes « tu vas tomber amoureuse de moi » c’est extrêmement inquiétant. J’ai eu plus de mal avec Natasha, aimant pourtant les personnages féminins forts je n’aime pas vraiment le côté froid presque robotique du personnage trop sérieux à mon goût. J’avais déjà entendu parler de l’étude qui « au bout de je ne sais plus combien de questions vous ferait tomber amoureux d’une personne » mais vous voyez c’est clairement le type d’étude auquel je ne crois absolument pas. Pour moi l’amour se fait au feeling, ce n’est pas mathématique, ce n’est pas parce que tu le souhaites que la personne en face tombera forcément amoureux. Ce côté un peu décalé de la réalité de la vie c’est peut-être ce qui a fait que l’histoire ne m’a pas emmené autant que je le voulais…

« Peut-être que tomber amoureux de quelqu’un c’est aussi en partie tomber amoureux de soi-même. J’aime qui je suis quand je suis avec elle. J’aime le fait de dire ce que je pense. De foncer malgré les obstacles qu’elle dresse devant moi. Normalement, je laisserai tomber, mais aujourd’hui, non. »

Comme vous le savez peut être j’avais vu le film il y a un petit moment et j’avoue que le livre m’a fait le même effet : c’est sympa mais rien de transcendant. Néanmoins j’avoue avoir été marquée par une scène du film que j’espérais revoir dans ce livre, malheureusement celle-ci n’est jamais arrivée. C’est bien la première fois que j’applaudis un film pour une scène qui n’était pas présente dans un livre. Pour les curieux, dans le film le métro s’arrête pour un problème technique et pour calmer les gens le conducteur prend la parole en évoquant le 11 Septembre et le fait qu’un problème technique comme ça aurait pu sauver des gens. Dans le livre, le métro s’arrête pour laisser place à un chauffeur qui fait une sorte de « propagande » de Dieu. Ce côté croyant et « promotion » de Dieu m’a gêné, j’ai vu ça comme une obligation pour les passagers de l’écouter et ça m’a fortement déplu. J’aurais été à la place de ces gens mon énervement aurait été palpable parce que j’estime que chacun ses croyances et on n’a pas à les imposer à des gens. Daniel, qui se trouve dans le métro, vit très bien cette situation et décide de suivre les signes, qui le mèneront d’ailleurs jusqu’à Natasha. J’ai trouvé la scène du film plus poignante et plus pertinente que dans le livre, Daniel vivant son histoire dans le film comme si c’était le dernier jour de sa vie et pas comme suivant les « signes » sur son chemin… Après n’oublions pas que ce livre est américain et que la croyance est vu différemment par rapport au pays dans lequel tu vis donc si j’avais été élevé dans cette culture américaine peut être que ma vision aurait été radicalement différente.

Pourquoi ça n’a pas été un coup de cœur ? Il a manqué cette petite étincelle, ce petit moment qui m’aurait arraché le cœur puis reconstruit mystérieusement. J’ai touché du doigt ce fameux moment mais je n’ai pas réussi à m’y accrocher, je n’ai pas eu le feeling. Je ne saurais pas vous l’expliquer ou vous dire pourquoi je ne l’ai pas ressenti simplement c’est un fait : aucune larme, aucun cocon vraiment réconfortant pour moi dans ce roman, qui est pourtant très mignon. Ça ne manquait pas de passion, ni d’amour ou même de complication mais d’un je ne sais quoi impossible à définir qui m’a laissé sur ma fin.

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