« En apnée » : Qu’est ce que l’amour ? ☆☆,☆

Salut à tous ! Je ne me souviens même pas de la dernière fois dont on a parlé des vers libres sur le blog, je dirais que ça date d’il y a peut être un an ? Etonnamment c’est quelque chose qui s’est mis à me manquer. C’est un style que j’avais appris à aimer à travers les ouvrages de Sarah Crossan, une autrice irlandaise qui fait désormais partie de ma liste des autrices incontournables de ma bibliothèque. Etant en manque de récits poétiques je me suis dirigée vers un petit roman court qui semblait très doux : « En apnée » de Meg Grehan, traduit par Aylin Manço, aux éditions Talents Hauts.

Maxime est une jeune fille de onze ans. Elle vit seule avec sa mère avec qui elle a une relation très fusionnelle. Elle aime lire des livres et apprendre plein de choses sur beaucoup de sujets, comme les animaux marins, elle apprécie découvrir le monde complexe dans lequel elle nage. Le truc avec Maxime c’est qu’elle adore savoir parce que ça la rassure mais voilà qu’un jour elle va tomber face à un phénomène qu’elle ne saurait expliquer : Chloé. Elle n’est pas capable de définir ce qu’elle ressent pour sa camarade, un nouveau sentiment qu’il va falloir analyser.

Je trouve la couverture vraiment cool ! L’univers aquatique autour de l’héroïne la représente parfaitement. Pour un livre destiné à la jeunesse les couleurs claires ressortent fortement et attirent l’œil, il est certain qu’il est visible dans une bibliothèque. J’aime la diversité des animaux marins et le fait que Maxime se fond avec eux comme si elle était l’une des leurs. Son expression faciale représente la recherche, l’insouciance, l’innocence, peut être même la peur d’un monde inconnu à découvrir. C’est joli et coloré, une couverture jeunesse comme on les aime.

Il y a quelques temps je m’étais posée la question de savoir si j’aimais les romans graphiques ou simplement Alice Oseman qui m’avait fait découvrir ce genre littéraire qui m’était méconnu. La conclusion avait été que j’aimais vraiment ça et non une autrice spécifique. Avec les romans en vers libres je me suis demandée exactement la même chose mais en sommes-nous arrivés à la même conclusion ? Pas vraiment. Je n’ai pas été emballée par ce roman court malgré mon amour pour les vers libres. Les phrases étaient mignonnes mais j’ai eu du mal avec un côté répétitif inutile et une histoire qui manquait de dynamisme. Je suis très triste de dire que c’est un roman qui m’a déçu parce qu’au vu du thème et des critiques positives je m’attendais à quelque chose de meilleur.

Un petit bémol que j’ai relevé mais qui n’est absolument pas en lien avec le récit ou l’autrice : les fautes d’orthographes. Lors de ma lecture j’en ai trouvé certaines et me suis demandé si le travail de relecture n’avait pas été bâclé. J’achète un ouvrage, je m’attends à ce qu’il soit impeccable à l’extérieur comme à l’intérieur, c’est décevant et frustrant.

On est clairement sur un livre destiné aux jeunes dès la 6ème, voir même CM2 d’après moi. Il n’y a pas de thèmes choquants et tout est abordé avec délicatesse. J’applaudis le fait que le sujet de l’homosexualité n’est pas facile à traiter dans les livres jeunesse et pourtant c’est amené avec beaucoup de douceur. Le dialecte du roman n’est pas complexe et lorsque des thèmes, comme l’univers marin, sont abordés l’autrice explique chaque petit mot compliqué. C’est un récit qui est accessible, sans prise de tête.

Maxime est une petite fille qui se pose beaucoup de questions, qui a besoin d’être rassurée. Elle est la définition même de l’innocence, c’est une enfant qui est posée et curieuse. Quand on a son âge on se découvre, on essaye de comprendre les émotions qui nous traversent et ce livre transmet parfaitement cette énergie de recherche de soi. Notre héroïne est très compatissante et observatrice si bien que la moindre émotion qu’elle va apercevoir va nous être montré avec ses yeux d’enfant. On partage la petite vie de Maxime, la vie d’une enfant de 11 ans qui cherche à comprendre ce qui se passe dans sa tête.

Personnellement je n’ai pas réellement ressenti d’émotions particulières, même si je conviens qu’il y avait des moments touchants mais le fait que je n’arrivais pas à me mettre dans l’histoire à empêcher la réception de ces moments. Néanmoins il existe un chapitre qui m’a particulièrement marqué parce que ça m’a rappelé pourquoi je tenais tant à l’inclusivité dans les récits que je proposais. Maxime se retrouve face à une bibliothécaire et celle-ci nous démontre rapidement l’importance pour un/une enfant de se sentir représenté quelque soit l’âge. Quand je crie haut et fort que la représentation dans les romans à son importance c’est qu’il y a un sens et Maxime, ce petit personnage de 11 ans, en est la preuve. Maxime fait remarquer qu’elle ne voit aucun personnage qui lui ressemble, aucune princesse ne semble aimer une autre princesse. Les livres ça permet l’apprentissage et la découverte d’énormément de choses sur notre société et sur soi-même, c’est important.

En soit je n’ai pas grand chose à dire sur les personnages parce qu’on reste majoritairement avec Maxime mais je reconnais que les personnages de ce récit sont d’une bienveillance sans faille. La mère est compréhensive et chaleureuse, elle s’occupe très bien de sa fille seule et entretient une relation fusionnelle agréable. La bibliothécaire, par certains aspects de caractère, me rappelle la mère de Maxime. Notre petite héroïne est aventureuse et curieuse, mais il me semble que vous l’avez bien compris.

C’est un roman court en vers libres très simple et accessible, malheureusement je n’ai pas réussi à accrocher comme je l’aurais voulu. Il est possible que j’arpente encore une fois l’univers des vers libres vers la rentrée pour observer si le problème était le genre littéraire, mais j’en doute. Une histoire douce et simple, accessible aux jeunes, avec de la représentation lesbienne. Peut être que Maxime sera une héroïne qui marquera certains enfants, peut être sera-t-elle la représentation qu’ils attendaient…


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