« Heartstopper (T04) » : L’amour peut tout guérir ? ☆☆☆☆☆

Salut à tous ! Lorsque vous lirez ces mots je serais probablement dans mon lit, devant mon ordinateur, en train de découvrir la dernière sortie Netflix. Vous allez me demander « mais quel rapport avec l’article du jour ? » et bien TOUT. Nous sommes le 23 Avril 2022 et hier est sortie la première saison de la série « Heartstopper », une adaptation des célèbres romans graphiques de Alice Oseman. J’avoue que je suis complètement hystérique de voir ce que ça va donner mais retournons à notre histoire du jour ! Comme c’est un moment sacré pour tous les fans d’Heartstopper il était EVIDENT que j’allais en profiter pour vous parler du quatrième tome : « Heartstopper : Choses Sérieuses » de Alice Oseman aux éditions Hachette Romans et traduit par Valérie Drouet. C’est l’avant-dernier tome avant la fin de la saga, autant vous dire que je suis triste rien qu’en y pensant…

Au début Charlie n’avait aucun espoir que Nick partage ses sentiments, aujourd’hui les deux garçons sont officiellement en couple ! Si Charlie réfléchit de plus en plus à la manière de dire « je t’aime » à Nick, celui-ci est préoccupé par des problèmes d’une autre gravité : comment faire son coming-out à son père ? Est-ce que le garçon qu’il aime a des troubles alimentaires ? Comment l’aider à se sentir mieux ? Alors que l’automne s’apprête à pointer le bout de son nez les deux garçons vont apprendre ce qu’est l’amour, le vrai, et tout ce que ça peut impliquer. L’amour, c’est pour le meilleur et pour le pire non ?

Pour ce qui est de la couverture de ce tome ce n’est pas ma préférée. Attention je ne dis pas que je ne la trouve pas belle, mais je ne suis pas fan des couleurs choisies. Je n’aime pas le combo rose et violet, il y a quelque chose dans ce choix chromatique qui rappelle l’amour mais je trouve que ça ne s’accorde pas très bien visuellement. La proximité de Charlie et Nick est assumée, on les voit enfin se serrer l’un contre l’autre ce qui annonce la fameuse « officialisation ». On perçoit le sentiment amoureux mais je trouve qu’on peut aussi repérer une forme de protection. Le câlin peut signifier beaucoup de choses, mais personnellement j’y vois une peur de se perdre et aussi un besoin de soutien mutuel. Il y a une sorte de mélancolie qui ressort de cette image, un ressenti qui s’accorde plutôt bien avec l’un aspect complexe soulevé par cette nouvelle histoire de Alice Oseman.

On peut dire que les romans graphiques ont sauvé mon isolement du covid ! Incapable de lire des romans à ce moment là, je me suis immédiatement jetée sur du Alice Oseman comme une évidence. Le réconfort de son univers, de ses personnages passionnés et passionnants, ainsi que son don pour nous coller un sourire niais sur le visage comme si nous étions amoureux de ce que nous lisions. Alice Oseman c’est la poésie des moments, c’est la douceur d’un câlin, c’est la capacité de créer une bulle en verre impénétrable autour de ses lecteurs afin de leur laisser une safe place où se retrouver. J’entends beaucoup de personnes dire qu’on en fait trop sur le talent de l’autrice britannique mais quand une inconnue parvient à dépeindre un univers aussi réconfortant pour beaucoup de jeunes il est dur de ne pas s’accrocher à ses œuvres comme une moule à son rocher.

Dans mon précédent article sur Heartstopper je vous avais fait part d’une noirceur qui commençait à apparaitre, un tableau qui commençait doucement à s’assombrir. Aujourd’hui je peux vous confirmer que le quatrième tome rentre clairement plus dans les méandres du mal-être et de la santé mentale. On sent que c’est un thème qui tient particulièrement à cœur à Alice Oseman, elle met toujours des liens à la fin de ses livres afin que les lecteurs sachent qu’il existe des sites internet si jamais les sujets du livre leurs font échos. Avec ce genre d’initiatives on sent que l’autrice se préoccupe vraiment des gens qui la lisent, ça fait plaisir de se sentir considéré.

La santé mentale est vraiment au centre de cette histoire ce qui en fait pour moi, finalement, le tome le plus intéressant à explorer. Lorsqu’on s’embarque dans Heartstopper on pense maladroitement qu’on ne va découvrir qu’une petite histoire d’amour lycéenne entre deux adolescents mais plus on s’enfonce dans la saga et plus on se rend compte de tout ce que l’autrice soulève comme thèmes percutants. Ce que j’aime ici c’est que tout est traité avec délicatesse mais surtout sérieux et réalisme. Honnêtement j’avais peur du tableau classique de « l’amour plus fort que tout » mais je suis ravie de voir ce cliché contourné au profit d’une intrigue beaucoup plus réelle. La santé mentale ne se guérit pas en deux baisers, il faut aller voir des spécialistes et peut être même aller dans des instituts, ce n’est pas un sujet à prendre à la légère.

Entre les désordres alimentaires et les mutilations nous nous trouvons face à un Charlie qui se consume à petit feu et un Nick conscient qu’il ne peut pas l’aider par la simple force de son amour. J’ai aimé qu’on ne s’arrête pas seulement sur la descente de Charlie mais qu’on se penche également sur la manière dont Nick essaye par tous les moyens d’aimer l’élu de son cœur. Pour l’un comme pour l’autre la situation est dure à vivre intérieurement, il y aura forcément des hauts et des bas mais l’important reste le soutien et l’affection qu’ils se portent mutuellement.

J’ai remarqué que ce quatrième tome explorait l’axe parentale, un aspect peu abordé habituellement dans les ouvrages à destination des adolescents. Charlie est en conflit avec sa mère, ils n’arrivent plus à se comprendre ce qui n’aide pas le mal-être de du jeune homme. Si Nick s’entend parfaitement bien avec sa mère, il n’entretient pas forcément les mêmes liens avec son père qui ne semble pas vraiment prendre part à son éducation. J’avais moi-même une certaine angoisse à rencontrer ce personnage, j’avais peur qu’il soit exactement comme le frère de Nick : homophobe et jaloux.

Plus on avance et plus les personnages sont approfondis et complexes ! Il y en a aussi beaucoup plus qu’au début de l’aventure ce qui m’empêche de vraiment vous faire un développement pour chacun. Au lieu de vous parler des personnages qui me sont sortis par les yeux, je vais vous parler de ceux qui ont brillé à mes yeux. Mon coup de cœur reste évidemment Charlie dont je me sens très proche, un lien s’est créé dès le début, mais sa sœur Tori m’a totalement conquise ! J’ai été subjugué par sa discrétion qui n’empêche pas la jeune femme d’avoir un caractère de feu ! Je suis totalement admirative de ce personnage qui vient littéralement de conquérir mon cœur. Nick m’a touché, son comportement envers Charlie et sa manière de gérer sa famille est admirable ! Bien évidemment la bande d’amis est celle dont je rêve, ces gens sont tout simplement géniaux, positifs, d’un soutien inconditionnel ! On se sent à l’aise comme si on était un membre de cette équipe de choc !

J’aime tellement lire Heartstopper, Alice Oseman est capable de nous faire passer du rire aux larmes en quelques pages ! Les personnages sont toujours aussi intéressants, ils sont comme une partie de nous. Je n’ai pas hâte de terminer cette histoire, je pense que je vais vivre ce moment comme une rupture parce que c’est dire aurevoir à des personnages qui nous ont réconfortés dans les pires moments. Je pense que j’en ferais un article : dire adieu aux histoires qui nous ont porté. En tout cas je suis encore conquise par cette saga sans fausse note !


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